DOVER, un groupe à découvrir d'urgence !
Impossible de faire ce blog sans parler DU MEILLEUR GROUPE que je connaisse : Dover !
1 - Présentation
Dover est un très grand groupe de rock espagnol dont toutes les
chansons ( sauf Noche Tras Noche ) sont en anglais. Pas très connu en
France, et c'est bien dommage... Car si l'on devait faire des
comparaisons, ce serait avec les plus grands (Nirvana, REM, etc.) !
Mais comme tous les grands du rock, Dover n'a pas besoin de comparaison
(non mais !).
Le groupe est composé de quatre membres : les deux soeurs Llanos (chant
et guitare pour Cristina, guitare pour Amparo) et deux gars (à la basse
Samuel Titos, et à la batterie Jesus Antunez).
Le chant de Cristina (en anglais sans accent) est un plus énorme pour
le groupe. Ses envolées sont réellement impressionnantes de naturel et
de simplicité. Sa voix mélodique et plaintive s'accorde parfaitement
avec la musique aux accents grunge/punk. On nous dirait qu'ils viennent
de Seattle, qu'on le croirait !
Il est difficile de conseiller l'écoute de quelque chose de précis,
car Dover produit des oeuvres très régulières, toutes de bonne qualité.
Toutefois, voici quelque-unes de mes préférées : « Serenade », « Cherry Lee»,«I Hate Everybody », « Free Kitten », «
Denial », « Salvation » « Let Me Out», « Do Ya », « The Last World» et « The weak hour
of the rooster », la plus belle de toutes.
Si vous ne connaissez pas encore cette formation madrilène, prenez
quelques minutes pour la découvrir. Elle le vaut vraiment ! Vous
verrez, vous ne pourrez plus vous en passer !
2 - Leurs albums
Sister (1995)
Leur premier disque, on se demande comment il n'a pu se vendre qu'à 700
exemplaires ! C'est l'un des meilleurs albums de rock qui est sorti, même si ce n'est pas mon préféré du groupe. Tout ce
qui constitue le rock est là, à l'état brut.
Devil came to me (1997)
Cet album rencontra un succès énorme en Espagne, et valut au groupe le
Premio Ondas de révélation ibérique de l'année. Devil came to me
rencontra aussi un succès jamais vu pour un groupe espagnol à
l'international. Ce n'est que justice tellement ce disque déborde
d'énergie créative !
Le groupe fut aussi très remarqué en live, son domaine de prédilection.
Late at night (1999)
Dover joue désormais dans la cour des grands, enregistre à Seattle, et
se fait produire par Barrett Jones (Nirvana, Foo Fighters...). Le
résultat est encore un très grand disque, dans la continuité, mais plus
soigné, moins brut que les précédents.
Dans cette album, il y a vraiment de très bonnes chansons telles que " Cherry Lee ", " Far " ou " The Hitter " ou encore " Free Kitten ".
I Was Dead For 7 Weeks In The City Of Angels (2001)
Avec ce disque au titre à rallonge, le groupe continue son évolution,
gagne en maîtrise et devient de plus en plus impressionnant. Des
morceaux alternant calme et énergie démontre à quel niveau Dover est
parvenu (« The weak hour of the roaster », « King George », « Better
Day »).
A mon avis, c'est leur meilleur album, bien que j'aime beacoup les autres.
The Flame (2003)
Dover livre encore une belle pépite de rock'n'roll. L'ensemble reste
légèrement en dessous d'I Was Dead., même si des titres comme « Leave
Me Alone », « Mi Sombrero » , « Honest », « On My Knees » et « All My
Money » sont de vrais petits chefs d'oeuvre !
Comme leurs autres disques, " The Flame " est sorti dans quelques pays
d'Europe, comme en Allemagne ( pays où Dover remporte un vif succès )
et s'est très bien vendu.
Follow The City Lights ( 2006 ) : du Rock à la Dance
Avec Follow the city lights, Dover est devenu un groupe de Dance !
C'est difficile à imaginer à l'écoute des autres albums, mais ce
dernier disque sonne franchement comme de la musique de boîte de nuit.
Évidemment, avant même la première écoute, les fans de Rock pur et dur
seront déçus. Toutefois, force est d'observer que les membres du groupe
(séparés d'Álvaro Díez à la basse remplacé par Samuel Titos) ont pas
mal réussi l'exercice. Car ce disque contient tout de même des perles.
Des perles, oui, mais des perles de Dance... faut aimer.
N'imaginez pas une mutation vers une Techno-Rock à la Prodigy. Non,
Dover abandonne là vraiment ses racines pour une musique électronique
que n'habillent que légèrement des touches Rock peu reconnaissables.
Dès le premier morceau (« Let Me Out ») on comprend la nouvelle
orientation ; la guitare ne sert que de décoration, la boîte à rythmes
devient omniprésente, la batterie et la basse se chargent d'accompagner
le tout, mais le coeur de la musique est trusté par un gros beat
électronique caractéristique de la musique Dance. Une fois de plus, la
force de Dover réside dans la voix de Cristina qui garde son timbre
unique, presque addictif. Voix qui s'imbrique étonnamment naturellement
au nouveau style dans des envolés et des effets électroniques adaptés.
D'ailleurs dans le clip de « Let Me Out », Cristina joue, dansante, à
se mettre en scène telle les autres bimbos habituées du genre, sauf
qu'elle n'a pas vraiment (encore ?) la plastique adaptée - bien qu'elle
soit vraiment très belle !
Dans son ensemble, le groupe veut donner une image beaucoup plus sexy,
c'est bien la première fois qu'on voit les deux soeurs Llanos se mettre
en valeur. C'est ainsi transformé que le groupe justifie son changement
d'orientation par le besoin de bouger sur leur musique. Besoin qui
aurait présidé à la genèse du disque et qui les aurait naturellement
amenés à l'électronique. Sans que ce changement soit forcément voué à
perdurer sur le prochain album.
Un retour complet en arriére semble cependant difficile et peu souhaitable du point de vue du look des deux soeurs...
Finalement que reste-t-il du Dover que nous avons aimé ? Pour peu qu'on
est pas développé une allergie à la musique électronique : un certain
sens du rythme déjà perceptible au par avant, une voix délicieuse et
une bonne efficacité des compositions. Ce qui a complètement disparu,
c'est la dimension intemporelle qui fait la noblesse du Rock'n'roll.
On peut le regretter amèrement, on peut aussi comprendre qu'après
presque 15 ans, un groupe est besoin de se renouveler dans un style
plus léger. On peut aussi saluer la réussite autant commerciale
qu'artistique de Dover dans un genre qui n'était pas le sien. Il faut
aussi réaliser que le groupe a pris un gros risque, rien que ça mérite
le respect.
On sait maintenant que ce groupe est capable de composition rock
merveilleuse, mais aussi de changer complètement de style. Son avenir
sera probablement passionnant.
Même s'il est très différent des autres albums de Dover, Follow The
City Lights est vraiment un bon disque, entrainant, dansant, que je
conseille à tous les français. Le premier single de cet album, intutilé "Let Me Out", a remporté un vif succès en Espagne, et ça se comprend ! Quant au second single ( Do Ya ) on peut déja parier que ça va être un tube ! ( En Espagne, pas en France !!! )